• francophonie 2
    Hier, samedi  20 mars 2010, l’Organisation internationale de la Francophonie a fêté ses 40 ans, sous le signe de "La diversité au service de la paix" et de la solidarité avec le peuple haïtien ...

    "
    La Francophonie a quarante ans, l’âge où l’on devient ce que l’on est profondément.

    Quarante ans durant lesquels nous avons œuvré, avec confiance et constance, pour donner corps et substance aux ambitions et aux promesses éclairées de ceux qui signèrent, le 20 mars 1970, la Convention de Niamey.

    Quarante ans durant lesquels nous avons repoussé les frontières de notre espace, élargi notre horizon, gagnant toujours plus de peuples et de nations à notre cause, jusqu’à exprimer la diversité constitutive et créative du monde. "  [...] extrait du discours d'Abdou Diouf , secrétaire général de la francophonie ...

     





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  • 4451817665_10162358e4.jpg
    En hommage à Jean Ferrat nous avons choisi cette chanson, d'après un poème de Louis Aragon :


    Aimer à perdre la raison
    Aimer à n'en savoir que dire
    A n'avoir que toi d'horizon
    Et ne connaitre de saisons
    Que par la douleur du partir
    Aimer à perdre la raison

    Ah c'est toujours toi que l'on blesse
    C'est toujours ton miroir brisé
    Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
    Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
    Dans toute chair martyrisée

    La fin, la fatigue et le froid
    Toutes les misères du monde
    C'est dans mon amour que j'y crois
    En elle je porte ma croix
    Et de leur nuit ma nuit se fonde

    Aimer à perdre la raison
    Aimer à n'en savoir que dire
    A n'avoir que toi d'horizon
    Et ne connaitre de saisons
    Que par la douleur du partir
    Aimer à perdre la raison

    Amour et bonheur d'autres sortes
    Il tremble l'hiver et l'été
    Toujours la main dans une porte
    Le coeur comme une feuille morte
    Et les lèvres ensanglantées

    Aimer à perdre la raison
    Aimer à n'en savoir que dire
    A n'avoir que toi d'horizon
    Et ne connaitre de saisons
    Que par la douleur du partir
    Aimer à perdre la raison (2 fois)

    Aimer à perdre la raison ...




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  • 4448045128_ac13ab184b.jpg  

    Joie du printemps.


    Au printemps, on est un peu fou,
    Toutes les fenêtres sont claires,
    Les prés sont pleins de primevères,
    On voit des nouveautés partout.
    Oh! regarde, une branche verte!
    Ses feuilles sortent de l'étui!
    Une tulipe s'est ouverte...
    Ce soir, il ne fera pas nuit,
    Les oiseaux chantent à tue-tête,
    Et tous les enfants sont contents
    On dirait que c'est une fête...
    Ah! que c'est joli le printemps!


    Lucie Delarue-Mardrus


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  • Vers olorimes*

    Étonnamment monotone et lasse,
    Est ton âme en mon automne, hélas !


    Louise de Vilmorin ("L'alphabet des aveux")
    * Les vers holorimes (voir Alphonse Allais) sont identiques à l'oreille. L'auteure orthographie ce mot : "olorimes".

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    4096634992_3f74644de1.jpgPalindromes*

    Lune de ma dame d’été
    Été de ma dame de nul.

    - - - - - - - - - -
    L’âme sûre ruse mal.

    - - - - - - - - - -

    Suce ses écus

    - - - - - - - - - -
    Eh! Ça va la vache?
    - - - - - - - - - -
    Ta bête te bat
    - - - - - - - - - -
    À l’étape épate-la

    - - - - - - - - - -
    Rue : Verte fenêtre
    Verte nef
    Et rêveur

    Louise de Vilmorin ("L'alphabet des aveux")
    * Un palindrome est un écrit qu'on peut lire dans les deux sens avec le même résultat.




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  • 4441346390_1ed804954b.jpg
    " Un beau message d'une collègue ,
    poétique, réellement bien écrit,
    mais Ho ! combien près de la réalité bien triste à vivre ...
    Bonne lecture ...
    @+
    christian. "

    Notre bonheur, c'est Géraldine


    Monsieur Le Président,



    Merci de lire ce message,
    Un p'tit bonheur sur une page,
    Une douceur... pour l'Education Nationale.
    Je le confie à la toile,
    La grande toile du progrès,
    Afin qu'il tisse les voiles...
    De la solidarité,
    Et qu'il rayonne aux ondes...
    De l'humanité.
    Je suis Professeur des Ecoles
    Dans un petit village de l'Eure,
    Trois cents âmes y demeurent,
    Et vingt- six élèves à l'école...
    Une classe, dite « unique »,
    Mais cinq cours, dits multiples...
    Dans cette école une chance,
    Un p'tit morceau de bonheur,
    Qui s'écrit avec ces trois lettres:
    Employée de la Vie Scolaire...
    Pour l'Education Nationale,
    Un p'tit bonheur, c'est pas banal,
    Un léger baume sur le coeur
    De cette Grande Dame
    Un peu... bancale !

    Notre bonheur, c'est Géraldine,
    En silence elle participe
    A la guérison d'la Grande Dame...
    Elle est..une Valeur Ajoutée
    HUMAINE rentabilité,
    Et c'est du bonheur... assuré !

    Dès le matin, elle s'active,
    C'est sur le net qu'elle s'incline
    Les courriers, les notes de service,
    Toutes les infos de l'inspectrice,
    Et celles de l'Académie...
    Mes mots notés au brouillon,
    Les compte-rendus de réunion,
    Tapés, imprimés, photocopiés,
    Enveloppés, adressés, timbrés,
    Prêts à être distribués...

    Encadrés, les derniers dessins des CP,
    Affichés, sinon... à quoi bon dessiner?
    Un CM vient montrer son texte sur le musée,
    Elle l'aide à le recopier, à taper sur le clavier...
    Retentit le téléphone, qu'elle décroche sans tarder,
    Afin de ne pas gêner, le travail commencé,
    Un autre enfant vient finir avec elle l'exercice,
    Elle explique et décortique, redonne de l'énergie..

    Rangée la bibliothèque,
    Notés les livres prêtés,
    Elle prépare la maquette,
    La une du journal scolaire...
    Ah! Notre petit journal
    « Magique », ils l'ont appelé
    Quel travail de fourmi,
    J'y passerai... des nuits ?

    Sonne la récréation, une mi-temps pour souffler,
    Elle me rejoint, souriante, à la main nos deux cafés,
    Quelques chaudes gorgées, entre... deux conflits à régler,
    Des solutions à trouver, des mots à reformuler,
    Une écorchure à soigner, une blessure à consoler...
    Et puis... c'est reparti !
    Sur les chemins de la connaissance,
    Vaincre ainsi sans cesse l'ignorance,
    Avec labeur, effort, sérieux,
    S'ouvrir l'esprit, être curieux.

    Ne pas oublier l'insouciance,
    De tous ces êtres en enfance,
    La bonne blague!... On la mettra dans le journal,
    Les bons gags, et les rires, c'est vital !

    Dans les pots
    Les peintures sont bien préparées,
    Quatre enfants sur un chevalet,
    Deux à l'ordi pour recopier,
    Les autres en dessin sur papier,

    ....Sans elle, jamais...
    Ce ne serait si bien géré.
    Bientôt la fin de la journée,
    Plus l'aide personnalisée,
    Restent les cahiers à corriger,
    Faire le point pour évoluer,
    Et demain... tout continuer...

    Le soir, coup de fil...
    C'est Géraldine,
    A sa voix, je perçois,
    Une blessure qui abîme...
    Ecoute, me dit-elle... c'est à pleurer !
    Du « Pôle Emploi » j'ai reçu... un imprimé,
    Dans quelques semaines, c'est marqué,
    Votre contrat est terminé...
    Ils me demandent ce que j'ai fait,
    Pour trouver un futur emploi..
    Sa voix se fêle... »J'ai... un emploi! »
    Ils me demandent ce que j'ai fait,
    pour me former, pour m'insérer,
    Sa voix se gèle.... puis accélère: « Je... suis formée,
    depuis trois ans, j'me sens utile, insérée et c'est varié,
    Pas bien payé, mais.. .j'veux rester ! »
    Sa voix s'étrangle... c'est à pleurer...

    Ils me demandent mes compétences
    C'que j'ai acquis, que vais-je répondre?
    Il y a l'espace... d'UNE LIGNE
    UNE LIGNE... mais tu te rends compte !
    J'ai honte, honte... il aurait fallu UNE PAGE
    Au moins UNE PAGE pour répondre,
    J'ai honte, honte..pour notre Grande Dame
    Pour ceux qui l'ont créée, l'ont fait évoluer,
    Qui a tant appris aux enfants,
    Qui a tant encore à leur apprendre..

    Et Géraldine ???
    On n' lui dira même pas MERCI
    Bien sûr, pas de parachute doré,
    Et même pas d'indemnité
    Ils lui précisent... Oh!... comme ils disent
    D'étudier ses droits... pour... le R.M.I.
    Elle a raison... c'est à pleurer..

    Alors qu'on demande chaque jour,
    A nos élèves de dire « Bonjour »
    De dire « Au revoir » et.... « Merci »
    De s' respecter, d'être poli
    Comme vous dîtes, Monsieur Sarkozy...
    Que vais-je dire, à la p'tite fille,
    Qui l'aut're jour, près de moi ,s'est assise,
    Et ,toute fièrement, m'a dit:
    « Tu sais, Maîtresse,moi, quand j'serai grande,
    J'irai au collège, comme mon grand frère,
    J'irai au lycée, j'passerai mon bac,
    Et je ferai... comme Géraldine! »
    Je sursaute... Mon coeur se serre... C'est à pleurer.


    C.Picavet
    Professeur des écoles
    à l'école des Livres Magiques
    Saint-Grégoire du Vièvre (Eure)


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