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Voici un poème très court dont j'aime le rythme et l'intrication de la femme en mouvement à ce qui l'entoure, l'observe et la touche. Ce poème me touche tout d'abord par la cadence et le rythme des mots qui évoquent la musique et la danse. Par ailleurs, la femme est placée au centre des éléments naturels qui la regardent et la frôlent avec tendresse.
Amicalement,
Bill
Pontt
LA DANSE DE SAKUNTALA
Danseuse de feu, filante en plein zénith.
Ballerine des sables, ton corps éblouit
Le mutisme du Ciel ;
Le ciel qui embrasse, enlace, délasse
Les moiteurs mordorées
De ton ventre de miel ;
Le ciel touche, pose sa bouche, goûte les épices,
Le blé, le lait et puis les fruits de ta peau de cannelle ;
Tu valses au creux des bras de la terre
Qui tourne, tourne, tourne
L’or fauve du désert ondule
Près du flot des rivières.
Les forêts de jouvence jaillissent
A l’orée des jardins suspendus.
Sakuntala.
Sylvie Saliceti in Espace Méditerranéen, Autre Sud, Cahiers trimestriels, n° 44, mars 2009, page 59.
Et puisque Bill parle de tendresse cette chanson de Claude Nougaro ...
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Rêveries
J’ai mis dans ma tête
La chanson des mots bleus
Un avenir tout rose
Et trois jeunes filles blondes
Pour pouvoir chanter en toutes circonstances…
Franck
J’ai mis dans ma tête
Un chat gourmand
Une chanson qui rime
Et trois nuages bleus
Pour pouvoir aimer en toutes circonstances…
Virginie
J’ai mis dans ma têteUn garçon agréable
Une grande maison
Et trois bébés mignons
Pour pouvoir aimer en toute circonstances…
Emilie
J’ai mis dans ma têteLa tendresse de maman
Un merveilleux dauphin
Et trois jolies filles
Pour pouvoir rêver en toutes circonstances…
Julien
J’ai mis dans ma têteUne copine belle et gentille
Un rallye de courses automobiles
Et trois personnes que j’aime
Pour pouvoir penser en toutes circonstances…
Alexandre
Nous remercions Albane Gellé dont le poème fut notre source d’inspiration….
Emilie, Alexandre, Virginie, Franck, Julien et leur enseignante, Hélène.
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Une allée du Luxembourg
Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau
À la main une fleur qui brille,
À la bouche un refrain nouveau.C’est peut-être la seule au monde
Dont le coeur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !Mais non, - ma jeunesse est finie …
Adieu, doux rayon qui m’as lui, -
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, - il a fui !Gérard de Nerval
Ce poème est très visuel et m'évoque plein de choses: le Jardin du Luxembourg que j'aime pour ses chaises métalliques éparpillées, que tu rassembles pour aller t'asseoir où tu veux; mais aussi une certaine insouciance, souvent rattrapée par le quotidien .
Gabrielle L.
Cpe et vie scolaire
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Voici un poème avec l’avantage de ne pas t’occuper des droits pour plus de 70 ans d’écriture . C’est très connu et pourtant :
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l’ignore.
Son nom? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine (Poèmes saturniens)
L’avantage du poème est qu’il touche et s’exprime au sujet de la féminité et de la diversité de la féminité … Pas l’apologie d’une seule femme, pas une idéalisation d’une seule personne mais l’expression de sentiments plus vastes…
Philippe S.
Handimobil
Et pour écouter le poème dit par François Périer :
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Tom. Tom tout seul. En boule, électrisé. Tom ses mains, ses mains l’ont reconnu. Le corps a reconnu son nom. Mais Tom toujours, toujours mémoire : Partie. Ne sait plus toujours rien Tom. Aucun accès fichiers mémoire. A ses poignets la ligne juste, le juste ligne : Couteau / Mémoire.
Tom, toute la mémoire dans le corps, tout Tom rouler en boule, respire lentement. Essaie de défiger les choses. Essaie de trouver sensation pour rétablir contact au monde. Tom, tout Tom du bout des doigts s’approche pas à pas de lui-même, caresses sur visage, respire lentement, respire.
Tout Tom le corps, le corps de Tom, l’entier du corps de Tom revient. Tom chaud, trop chaud. Sa peau même, il croit qu’elle brûle. Et dans sa tête, pareil : Ça brûle.
Tout Tom tout seul va vers fenêtre. Regarde seul, entre barreaux. Avec les mains, il s’y agrippe, sans violence. Il se cramponne fort. Fort tellement, qu’au milieu, dans les mains, sur les lignes, ça fait mal, ça cuit.
Accroché aux barreaux : C’est comme ça qu’il prie Tom, avec les yeux remplis de grillage. Et c’est comme ça qu’il est tout le temps : À prier, lèvres ouvertes, comme pour la pluie, la gober comme avant. A prier souffle court, narines dilates, Tom : animal sauvage.
A l’horizon : Rien, ciel sur grillage. Mains sur barreaux, sel sur fissure : la ligne juste.
[…]
Edith Azam, Tout Tom tout seul, in lgo / Le Grand Os, n° 1, juin 2007, p. 73
(J'ai trouvé cet extrait sur le site Poezibao)
Et une surprise pour Edith ... le poème lu par ... une machine !!!
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