Vendredi 22 mars, pour terminer en beauté le Printemps des Poètes 2013, nous nous réunirons avec la classe de Stéphanie et celle de Frédéric dans le réfectoire du personnel pour lire des poèmes en commun ...

 

 

 

Virginie a choisi:  

 

OÙ VAS-TU, PETIT CHAT ?

- Où vas-tu petit chat blanc ?
- Je vais dans les champs.
- Que fais-tu petit chat gris ?
- J'attends les souris.

- Où vas-tu petit chat noir ?
- Je vais me cacher dans l'armoire.

G. DELAUNAY

 

Elle a inventé une suite :

- Que fais-tu petit chat marron ?

- Je fais des ronds

 

- Où vas-tu petit chat roux ?

- Je vais dans un trou.

 

- Que fais-tu petit chat tigré ?

- Je vais me faire caresser .

 

 

 

Lucine a choisi:

 

Mon petit lapin

Mon petit lapin
N'a plus de chagrin
Depuis le matin,
Il fait de grands sauts au fond du jardin.

Mon petit lapin
N'a plus de chagrin
Il parle aux oiseaux
Et il rit tout haut
Dans l'ache et le thym

Mon petit lapin
N'a plus de chagrin
Le voisin d'en face
A vendu ses chiens,
Ses trois chiens de chasse.

Maurice CARÊME

 

 

  Emilie a choisi:

 

Le petit chien

Je suis un petit chien
Mais j’ai déjà quinze ans.
Si je présente bien,
Mon âge je le sens.

Mon cœur est fatigué,
J’ai des douleurs partout,
Ma vue a bien baissé,
Je n’entends plus du tout.

J’aimais bien la montagne
Quand j’étais casse cou.
Le vertige me gagne,
Je fatigue beaucoup.

Je vais plus doucement
Et je marche très peu.
Je dors bien plus longtemps,
J’ai caché tous mes jeux.

Quand une chienne passe,
Je redeviens fringant,
Je fais preuve d’audace,
Je me sens élégant.

Mais dès qu’elle est partie,
Je retrouve mon âge
Et mon dos s’arrondit :
Ce n’était qu’un mirage.

Mes maîtres m’aiment autant
Que quand j’étais petit.
Ils me disent souvent
Que j’ai changé leur vie.

La mienne aura été
Faite de grandes joies,
J’aurai été choyé,
J’aurai été un roi.

Quand il faudra partir,
Je ne gémirai pas.
Je voudrais m’endormir
Blotti entre leurs bras.

Madeleine Reynaud.

 

 

                                                                           ( dit par la synthèse vocale ...)

 

Et Alexandre a choisi:

 

Le silence

Ni ombre ni lumière
Pas un mot
On tend la main pour cueillir le silence
C’est le silence
Qui prend la main.

 

 

 

 

La terre est bleue comme une orange...

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.

Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.

 

Paul ÉLUARD  L'Amour la poésie 1929

       

       

( Blandine n'est pas là ce matin, elle passe un scanner cet après-midi ... )

     

Un pauvre honteux

Il l'a tirée
De sa poche percée,
L'a mise sous ses yeux ;
Et l'a bien regardée
En disant : " Malheureux ! "

Il l'a soufflée
De sa bouche humectée ;
Il avait presque peur
D'une horrible pensée
Qui vint le prendre au cœur.

Il l'a mouillée
D'une larme gelée
Qui fondit par hasard ;
Sa chambre était trouée
Encor plus qu'un bazar.

Il l'a frottée
Ne l'a pas réchauffée
A peine il la sentait ;
Car, par le froid pincée,
Elle se retirait.

Il l'a pesée
Comme on pèse une idée,
En l'appuyant sur l'air.
Puis il l'a mesurée
Avec du fil de fer.

Il l'a touchée
De sa lèvre ridée. -
D'un frénétique effroi
Elle s'est écriée :
Adieu, embrasse-moi !

Il l'a baisée,
Et après l'a croisée
Sur l'horloge du corps,
Qui rendait, mal montée,
De mats et lourds accords.

Il l'a palpée
D'une main décidée
A la faire mourir. -
- Oui, c'est une bouchée
Dont on peut se nourrir.

Il l'a pliée,
Il l'a cassée,
Il l'a placée,
Il l'a coupée ;
Il l'a lavée,
Il l'a portée,
Il l'a grillée,
Il l'a mangée.

Quand il n'était pas grand on lui avait dit :

Si tu as faim, mange une de tes mains.

 

Xavier Forneret (texte intitulé "Vapeur 13" dans le recueil "Vapeurs, ni vers ni prose", éditions Duverger, 1838) 

                                              ( merci à Antoine sur lieucommun )

Cette féminine, au look androgyne,
Ce soir-là,
Nue dans la vitrine, m'attire et me fascine,
Et voilà.
Et je l'imagine, comme une héroïne
Dans mes bras.
Et je laisse, courir mes doigts 

 

 

Sur sa taille fine, j'ai cherché la rime
A l'amour
Ce n'est pas facile, les figures de style
Toujours.
J'étais sur le ring, J'attendais le swing
Du vainqueur
Et alors
Vint la douceur…

REFRAIN:
Première guitare,
Premières notes,
Premiers accords
Et la vie d'un seul coup
A viré de bord
Et depuis tous les jours,
Elle est contre ma peau,
Elle est derrière mes mots

 

[...]

lire la suite des paroles

 

 

 

Dans la classe de Mr Leblond

On cultive

des potirons...

 

Dans la classe de Mme Levert

On cultive

des haricots verts ...

 

[...]

 

Dans la classe de Mr Dylan

On cultive

des banan's...

 

Dans la classe de Mme Blandine

On cultive

des mandarines...

 

Dans la classe de Mr Robin

On cultive

du raisin...

 

Dans la classe de Mr Guillaume

On cultive

des pommes ...

 

Dans la classe de Mme Anja

On cultive

des noix ...

 

Dans la classe de Mme Valérie

On cultive

des kiwis ...

 

 

Dans la classe de Mme Andréa

On cultive

des ananas ...

 

Dans la classe de Mr Mickaël-Jordan

On cultive

des ramboutans...

 

Dans la classe de Mme Claire

On cultive

des pommes de terre ...

Et dans la classe de Mr Alain

On cultive

du romarin...

 

( à suivre ...)

 

(musique: les baroudeurs du ciel: l'arbre mort ne porte pas de fruits)

 

Poème à la façon de Corinne Albaut: les 3 classes ...

 

 ("Comptines pour la rentrée des classes" - collection "Les Petits Bonheurs", Actes Sud Junior, 1997)