• 3473694599_9fa683854a.jpgTout Tom tout seul
    (extraits)

     

     

    Tom. Tom tout seul. En boule, électrisé. Tom ses mains, ses mains l’ont reconnu. Le corps a reconnu son nom. Mais Tom toujours, toujours mémoire : Partie. Ne sait plus toujours rien Tom. Aucun accès fichiers mémoire. A ses poignets la ligne juste, le juste ligne : Couteau / Mémoire.

     

    Tom, toute la mémoire dans le corps, tout Tom rouler en boule, respire lentement. Essaie de défiger les choses. Essaie de trouver sensation pour rétablir contact au monde. Tom, tout Tom du bout des doigts s’approche pas à pas de lui-même, caresses sur visage, respire lentement, respire.

     

    Tout Tom le corps, le corps de Tom, l’entier du corps de Tom revient. Tom chaud, trop chaud. Sa peau même, il croit qu’elle brûle. Et dans sa tête, pareil : Ça brûle.

     

    Tout Tom tout seul va vers fenêtre. Regarde seul, entre barreaux. Avec les mains, il s’y agrippe, sans violence. Il se cramponne fort. Fort tellement, qu’au milieu, dans les mains, sur les lignes, ça fait mal, ça cuit.

     

    Accroché aux barreaux : C’est comme ça qu’il prie Tom, avec les yeux remplis de grillage. Et c’est comme ça qu’il est tout le temps : À prier, lèvres ouvertes, comme pour la pluie, la gober comme avant. A prier souffle court, narines dilates, Tom : animal sauvage.

     

    A l’horizon : Rien, ciel sur grillage. Mains sur barreaux, sel sur fissure : la ligne juste.
    […]


    Edith Azam, Tout Tom tout seul, in lgo / Le Grand Os, n° 1, juin 2007, p. 73

     

    (J'ai trouvé cet extrait sur le site Poezibao)


    Et une surprise pour Edith ... le poème lu par ... une machine !!!



    1 commentaire
  • giusi
    Voici un poème de Giusi Quarenghi, une poétesse italienne.

     


    J’ai l’été dans les mains

    pastèque coupée en tranches

     

    J’ai l’été dans les jambes

    je défie le vent et cours loin devant

     

    J’ai l’été sous les pieds

    tapis immense partout étendu

     

    J’ai l’été dans la tête

    longs rêves et claires soirées

     

    J’ai l’été dans la bouche

    il a goût de glace et de sorbets


    (Traduction : Bernard FRIOT)

    C'est tiré de E sulle case il cielo, Topipittori.

    il cielo

    Pourquoi ce poème ? Parce que le livre de Giusi Quarenghi capte avec subtilité, élégance et force les regards de l'enfance sur le monde. Ce livre m'inspire, tout simplement. Et parce que la rencontre avec Giusi a été un moment très fort.

    Bernard Friot


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  • Voici un poème de Rosemonde Gérard:

    calendrier2010

    L'année.

    Janvier nous prive de feuillage ;
    Février fait glisser nos pas ;
    Mars a des cheveux de nuage,
    Avril, des cheveux de lilas ;

    Mai permet les robes champêtres ;
    Juin ressuscite les rosiers ;
    Juillet met l'échelle aux fenêtres,
    Août, l'échelle aux cerisiers.

    Septembre, qui divague un peu,
                                                 Pour danser sur du raisin bleu
                                                 S'amuse à retarder l'aurore ;

    Octobre a peur ; Novembre a froid ;
    Décembre éteint les fleurs ; et moi,
    L'année entière je t'adore !



    Rosemonde Gérard ("Les pipeaux" éditions Lemerre, 1889 - Fasquelle éditeur, 1923)

     


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  • pas

    Printemps des poètes 2010  «Couleur femme»

    Pourquoi ce poème?

    Tous et toutes nous devons notre vie à une femme!

    Premier lien à la vie.

    Nous grandissons en elle, nous nourrissons d’elle.

    Nous sommes la chair d’une femme!

    Rollande ma mère…

     

     

    ( photo de Luc Pallegoix) 

     

                                          Rollande

    Femme

    qui s’enroule

    à chaque branche de ma vie,

    de la première

    à la plus vieille de mes pousses

    je grandis avec toi.

    Mon fil de vie, ma mère guirlande.

    Faite de papiers, de fleurs et de rubans

    tu m’ouvres  à la simplicité.

    L’ordre de tes parures

    appelle ma dignité.

    Posée sur mes jours dans une suite de mille

    sourires

    tu apaises encore et toujours mes peurs.

     

     

                                                                          Sylvain Dodier       

    Merci Sylvain et Luc ... nos amis de "La bande à Sylvain" d'avoir répondu les premiers à notre invitation :

    "Merci de m'avoir invité à participer. Et si tu veux poèter avec tes élèves il y a toujours des poèmes en chantier sur mon blogue!!! http://web.me.com/ledisquedesylvain/Site/Accueil.html
    Voici une photographie de Luc pour accompagner le poème... des pas dans la neige... des pas... comme la mère accompagne son enfant...
    bon week end!

    Sylvain "

    1 commentaire
  • blackso ...
     
    Pour moi ce sera le café...
      ...
     
     J’aime ta couleur café
    Tes cheveux café
    Ta gorge café
    J’aime quand pour moi tu danses
    Alors j’entends murmurer
    Tous tes bracelets
    Jolis bracelets
    À tes pieds ils se balancent

    Couleur
    Café
    Que j’aime ta couleur
    Café

    C’est quand même fou l’effet
    L’effet que ça fait
    De te voir rouler
    Ainsi des yeux et des hanches
    Si tu fais comme le café
    Rien qu’à m’énerver
    Rien qu’à m’exciter
    Ce soir la nuit sera blanche

    Couleur
    Café
    Que j’aime ta couleur
    Café

    L’amour sans philosopher
    C’est comm’ le café
    Très vite passé
    Mais que veux-tu que j’y fasse
    On en a marr’ de café
    Et c’est terminé
    Pour tout oublier
    On attend que ça se tasse

    Couleur
    Café
    Que j’aime ta couleur
    Café
     
       
    le grand Serge !
    ...
     
    Je ne suis pas poète... Et ce n'est pas ma tasse de thé !... ni de café d'ailleurs...
     
    Mais "couleur femme"... on ne pouvait y échapper !... 
    ...

    Et bonne continuation dans tous vos projets !...
     
    @micalement,
     
    Ludovic  Mercier
    Soutien Scolaire




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