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Par alain l. le 12 Mars 2010 à 08:07
Tom. Tom tout seul. En boule, électrisé. Tom ses mains, ses mains l’ont reconnu. Le corps a reconnu son nom. Mais Tom toujours, toujours mémoire : Partie. Ne sait plus toujours rien Tom. Aucun accès fichiers mémoire. A ses poignets la ligne juste, le juste ligne : Couteau / Mémoire.
Tom, toute la mémoire dans le corps, tout Tom rouler en boule, respire lentement. Essaie de défiger les choses. Essaie de trouver sensation pour rétablir contact au monde. Tom, tout Tom du bout des doigts s’approche pas à pas de lui-même, caresses sur visage, respire lentement, respire.
Tout Tom le corps, le corps de Tom, l’entier du corps de Tom revient. Tom chaud, trop chaud. Sa peau même, il croit qu’elle brûle. Et dans sa tête, pareil : Ça brûle.
Tout Tom tout seul va vers fenêtre. Regarde seul, entre barreaux. Avec les mains, il s’y agrippe, sans violence. Il se cramponne fort. Fort tellement, qu’au milieu, dans les mains, sur les lignes, ça fait mal, ça cuit.
Accroché aux barreaux : C’est comme ça qu’il prie Tom, avec les yeux remplis de grillage. Et c’est comme ça qu’il est tout le temps : À prier, lèvres ouvertes, comme pour la pluie, la gober comme avant. A prier souffle court, narines dilates, Tom : animal sauvage.
A l’horizon : Rien, ciel sur grillage. Mains sur barreaux, sel sur fissure : la ligne juste.
[…]
Edith Azam, Tout Tom tout seul, in lgo / Le Grand Os, n° 1, juin 2007, p. 73
(J'ai trouvé cet extrait sur le site Poezibao)
Et une surprise pour Edith ... le poème lu par ... une machine !!!
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Par alain l. le 11 Mars 2010 à 07:00
Voici un poème de Giusi Quarenghi, une poétesse italienne.
J’ai l’été dans les mains
pastèque coupée en tranches
J’ai l’été dans les jambes
je défie le vent et cours loin devant
J’ai l’été sous les pieds
tapis immense partout étendu
J’ai l’été dans la tête
longs rêves et claires soirées
J’ai l’été dans la bouche
il a goût de glace et de sorbets
(Traduction : Bernard FRIOT)
C'est tiré de E sulle case il cielo, Topipittori.
Pourquoi ce poème ? Parce que le livre de Giusi Quarenghi capte avec subtilité, élégance et force les regards de l'enfance sur le monde. Ce livre m'inspire, tout simplement. Et parce que la rencontre avec Giusi a été un moment très fort.
Bernard Friot
2 commentaires -
Par alain l. le 10 Mars 2010 à 17:43Voici un poème de Rosemonde Gérard:
L'année.
Janvier nous prive de feuillage ;
Février fait glisser nos pas ;
Mars a des cheveux de nuage,
Avril, des cheveux de lilas ;
Mai permet les robes champêtres ;
Juin ressuscite les rosiers ;
Juillet met l'échelle aux fenêtres,
Août, l'échelle aux cerisiers.
Septembre, qui divague un peu,
Pour danser sur du raisin bleu
S'amuse à retarder l'aurore ;
Octobre a peur ; Novembre a froid ;
Décembre éteint les fleurs ; et moi,
L'année entière je t'adore !
Rosemonde Gérard ("Les pipeaux" éditions Lemerre, 1889 - Fasquelle éditeur, 1923)
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Par alain l. le 10 Mars 2010 à 07:00
Printemps des poètes 2010 «Couleur femme»
Pourquoi ce poème?
Tous et toutes nous devons notre vie à une femme!
Premier lien à la vie.
Nous grandissons en elle, nous nourrissons d’elle.
Nous sommes la chair d’une femme!
Rollande ma mère…
Rollande
Femme
qui s’enroule
à chaque branche de ma vie,
de la première
à la plus vieille de mes pousses
je grandis avec toi.
Mon fil de vie, ma mère guirlande.
Faite de papiers, de fleurs et de rubans
tu m’ouvres à la simplicité.
L’ordre de tes parures
appelle ma dignité.
Posée sur mes jours dans une suite de mille
sourires
tu apaises encore et toujours mes peurs.
Merci Sylvain et Luc ... nos amis de "La bande à Sylvain" d'avoir répondu les premiers à notre invitation :
"Merci de m'avoir invité à participer. Et si tu veux poèter avec tes élèves il y a toujours des poèmes en chantier sur mon blogue!!! http://web.me.com/ledisquedesylvain/Site/Accueil.html
Voici une photographie de Luc pour accompagner le poème... des pas dans la neige... des pas... comme la mère accompagne son enfant...bon week end!
Sylvain "
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Par alain l. le 9 Mars 2010 à 07:00Pour moi ce sera le café......
J’aime ta couleur café
Tes cheveux café
Ta gorge café
J’aime quand pour moi tu danses
Alors j’entends murmurer
Tous tes bracelets
Jolis bracelets
À tes pieds ils se balancent
Couleur
Café
Que j’aime ta couleur
Café
C’est quand même fou l’effet
L’effet que ça fait
De te voir rouler
Ainsi des yeux et des hanches
Si tu fais comme le café
Rien qu’à m’énerver
Rien qu’à m’exciter
Ce soir la nuit sera blanche
Couleur
Café
Que j’aime ta couleur
Café
L’amour sans philosopher
C’est comm’ le café
Très vite passé
Mais que veux-tu que j’y fasse
On en a marr’ de café
Et c’est terminé
Pour tout oublier
On attend que ça se tasse
Couleur
Café
Que j’aime ta couleur
Caféle grand Serge !...
Je ne suis pas poète... Et ce n'est pas ma tasse de thé !... ni de café d'ailleurs...Mais "couleur femme"... on ne pouvait y échapper !...
...
Et bonne continuation dans tous vos projets !...@micalement,Ludovic Mercier
Soutien Scolaire
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